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© Jean-Baptiste Gurliat/Ville de Paris
L’action du mois a bénéficié à une unité de recherche qui se consacre à la pollution de l’eau par les plastiques. La plateforme DataPLAST qui dépend de l’université de Paris Est Créteil est un observatoire de la pollution plastique issue des eaux urbaines.
Nous avons participé par notre financement à l’acquisition d’une laveuse industrielle facilitant la caractérisation des déchets. Cet observatoire se focalise sur les débris > 5 mm et a pour vocation d’éclairer les politiques publiques de prévention de cette pollution au sein des réseaux d’assainissement, puis des cours d’eau.
Les réseaux d’assainissement constituent en effet une source majeure de pollution plastique pour les cours d’eau. Par temps de pluie, les réseaux unitaires (eaux pluviales et eaux domestiques dans le même tuyau) « débordent » au niveau de déversoirs d’orage agissant comme des soupapes de sécurité, afin de protéger les infrastructures. Dans le cas des réseaux séparatifs (eaux pluviales et eaux domestiques dans deux tuyaux différents), les eaux pluviales sont directement déversées dans les cours d’eau avec la pollution issue de la voirie qui les accompagnent. Ainsi, certaines collectivités se sont dotées de filets anti-macrodéchets aux exutoires pour prévenir la pollution plastique la plus grossière. C’est pour DataPLAST l’opportunité de mieux la caractériser pour mieux la combattre à la source.
La caractérisation des macrodéchets s’appuie sur une classification Européenne, largement utilisée pour caractériser la pollution littorale et celle des cours d’eau, ce qui permet de comparer les différents compartiments environnementaux. Que ce soit sur le littoral ou dans les cours d’eau, les déchets collectés et caractérisés sont relativement « propres », ce qui n’est pas le cas des déchets issus des réseaux dans lesquels transitent des eaux usées. C’est pourquoi il est indispensable de les laver avant de les caractériser. Par ailleurs, cela permet une meilleure estimation des flux transitant en masse et nombre de déchets, car ces deux informations sont complémentaires et nécessaires. Par exemple, les mégots sont légers – ils sont en acétate de cellulose, un plastique −, mais ils sont très nombreux. Même chose pour les petits emballages plastiques. Au contraire, les bouteilles plastiques (en Polyéthylène Téréphtalate) ne sont pas très nombreuses, mais elles représentent une masse beaucoup plus importante et donc un potentielle de diffusion de petites particules de plastique sur le long terme
Tant que les activités humaines génèreront des déchets, en particulier plastiques, nous aurons besoin de comprendre leurs sources et voies de transfert vers l’environnement, afin de mieux le préserver.
© Sébastien Duijndam pour Action contre la Faim
© ACF-Burkina Faso
A l’occasion de la Journée Mondiale des Toilettes le 19 novembre, nous nous sommes mobilisés aux côtés d’Action contre la Faim, une nouvelle fois, pour rappeler que des milliards d’êtres humains dans le monde n’ont toujours pas accès à des installations sanitaires de base.
Sans toilettes et systèmes d’assainissement appropriés, les matières fécales humaines ne sont pas traitées et peuvent contaminer les sols et les sources d’eau. Les populations sont alors en contact avec des agents pathogènes, qui peuvent causer des maladies diarrhéiques, parfois mortelles.
Les conséquences sur l’environnement et la santé des populations sont terribles:
- - 419 millions de personnes pratiquent la défécation à l’air libre.
- - 2 milliards de personnes dans le monde boivent de l’eau provenant d’une source contaminée par des matières fécales.
- - Plus de 700 enfants de moins de 5 ans, meurent chaque jour faute d’installation sanitaire adaptées et d’eau potable.
Le manque d’assainissement est l’une des causes principales de sous-nutrition chronique et de retards de croissance chez les enfants. Le manque de toilettes impacte la faim. En effet un enfant qui boit de l’eau non-potable peut être sujet à des diarrhées et ne garde donc aucun nutriment.
Le manque de toilettes a aussi des conséquences lourdes sur l’accès à l’éducation. Les diarrhées à répétition sont une cause d’absentéisme chez les enfants qui n’ont pas de toilettes adéquates à la maison. Les filles menstruées ont particulièrement besoin de toilettes propres en milieu scolaire pour ne pas favoriser le décrochage scolaire. Dans toute l’Asie du Sud, plus d’un un tiers des filles manquent l’école entre un à trois jours par mois pendant leurs règles et en Afrique subsaharienne, une fille sur dix manque l’école pendant son cycle menstruel, ce qui représente jusqu’à 20 % de l’année scolaire (Wash matters).
Grâce à ses activités en Eau, Assainissement et Hygiène, Action contre la Faim intervient dans la prévention de la malnutrition : amélioration de l’accès à une eau saine, construction de toilettes, gestion des excréments, construction de puits, de réseaux d’eau, acheminement d’eau potable par camion-citerne en situations d’urgence, contrôle d’épidémies, sensibilisation aux bonnes pratiques d’hygiène et à la gestion de l’eau. Ces activités touchent près de 6,2 millions de personnes dans le monde.
La Fondation Eau neige et glace, abritée par la Fondation de France, soutient des projets dont le but ultime est de restituer à la nature une eau 100% pure.Structurée autour de 3 pôles (scientifique, pédagogique et sportif), elle coordonne, suit sur le long terme et soutient financièrement différents projets qui concernent l’eau sous toutes ses formes (glaciers, rivières, lacs ou littoraux).
Retrouvez tous les projets et les informations sur la fondation sur www.fondation-eng.org
Notre action du mois d'octobre a porté sur le pôle scientifique sur lequel sont consacrées une partie des actions de la Fondation. Il a pour objectif d'approfondir les connaissances précises sur l'eau des montagnes et mobiliser la communauté scientifique.
Un projet nous a paru très pertinent qui porte sur l'Hydrologie Régénérative, co-portée par Charlène Descollonges, hydrologue. Son action consiste à organiser des projets visant à régénérer les processus hydrologiques à l’échelle locale, notamment par l’aménagement du territoire, en cherchant à :
- Ralentir, répartir, infiltrer et stocker les eaux de pluie et de ruissellement dans les sols et les sous-sols.
- Densifier sa végétation multifonctionnelle, cultivée ou non.
Concrètement en 2024 seront déployés des Plans Territoriaux de Régénération des Cycles de l'E (PTRCE) de collectivités pilotes, par le suivi, la capitalisation et la valorisation des retours d'expériences et l'animation de rencontres entre lesdites collectivités.
Cela consiste tout d'abord à un diagnostic multifactoriel du territoire ainsi que l’étude permettant d’aboutir à la définition d’une forme de Schéma directeur de régénération des cycles de l’eau à 2030 avec des volets Hydrologique & Agroforestier (à minima). Puis, une phase d'échanges et de concertation sur le territoire.
Ce dialogue devra permettre de susciter l’intérêt, l’appropriation et la mobilisation du territoire autour du projet.
Il passe par, à minima par une acculturation : une communication à destination du grand public et des professionnels est nécessaire afin de transmettre les enjeux de la régénération des cycles de l’eau par l’aménagement du territoire.
Et une concertation : l’élaboration du plan global doit être réalisée en concertation avec un maximum d’acteurs territoriaux liés aux enjeux (professionnels, administratifs, agriculteurs, organisations,…)
Ensuite, une phase d'études et de suivi des chantiers nécessaires à l'évolution du territoire.
Enfin, une phase de mesure, de correction et de valorisation tant dans du retour d’expérience qu’afin de faciliter l’acceptation et l’appropriation plus largement sur le territoire ou d’autres territoires intéressés par la démarche.
En 2024, les territoires concernés sont :
1. Sur le Haut-Rhône (délégation de Lyon) :
- Grand Annecy (74 - Haute-Savoie)
- Commune de Colomieu (01 - Ain)
2. Sur le Rhône moyen (délégation de Lyon) :
- Valence Romans Agglo (26 - Drôme)
- Valloire Galaure (26 - Drôme)
Ces collectivités vont notamment expérimenter sur une partie de leur territoire des approches et des méthodes d’Hydrologie Régénérative, étudier et suivre l’impact de ces aménagements en vue de partager les bénéfices et cette méthode et de les déployer sur le reste de leur territoire.
Après la pause du mois d'août, notre action du mois de septembre a bénéficié à Adivet, l'association pour le développement des toitures et façades végétales.
Au-delà de la gestion des eaux pluviales la végétalisation des bâtiments permet de lutter contre la chaleur, d'accueillir la bio diversité et d'améliorer la santé et le bien-être.
L'association regroupe les acteurs essentiels de la filière végétalisation des toitures et des façades. L’ensemble de ses actions menées depuis près de vingt ans a contribué à un essor sans précédent des toitures végétalisées en France, avec plus de 15 millions de mètres carrés réalisés.
Interlocuteur des pouvoirs publics, des acteurs du secteur du bâtiment et du paysage, l’Adivet a co-édité les Règles professionnelles pour les toitures et terrasses végétalisées et produit les premières recommandations techniques de l’agriculture urbaine en toiture. Pour en savoir plus : https://www.adivet.net/.
Nous avons décidé de participer au budget d'un colloque* organisé par l'Association le 10 octobre 2023 à la Défense.
Notre don permettra de financer tout ou partie de la retranscription filmée ce qui permettra de démultiplier l'apport de cette manifestation auprès du plus grand nombre, au-delà des retombées directes au travers des participants nombreux à s'y être inscrits. La thématique sera la suivante :
Le changement climatique induit des épisodes pluvieux plus rares mais plus intenses ainsi que des périodes de sécheresse et de fortes températures qui posent de nombreux problèmes, tout particulièrement dans un cadre urbain dense.
Quels rôles la végétalisation du bâti peut-elle jouer dans ce cadre ? A quelles conditions, dans quelles limites ? Quelles sont les perspectives d’avenir ? Des intervenants d’horizon divers apporteront leurs éclairages, analyses et expériences sur cette problématique.
Notre action du mois de juillet porte sur une association qui s'est donné pour mission d'investir dans la pédagogie. Water family développe depuis 2009 des programmes pédagogiques pour les scolaires et les entreprises avec une approche basée sur l'éducation positive et une valorisation des bonnes pratiques.
Les actions portent sur quatre domaines :
- La pédagogie avec la création de programmes autour de l'eau, la santé et l'écologie scientifique.
- La formation professionnelle destinée aux entreprises soucieuses de l'environnement à travers cinq modules.
- L'expérience nature à destination des scolaires afin de faire la classe dehors.
- L'engagement citoyen autour de l'écologie scientifique.
Cette éducation des enfants et la sensibilisation des adultes sont des vecteurs forts pour avancer dans le domaine de la préservation de l'eau.
> La plaquette de l'association est visible ici
> Et l'on peut élargir en allant sur leur site internet
Notre action du mois de juin s'est portée sur l'ONG Green Cross France et Territoires et plus particulièrement sur le volet Urgence eau* abordé dans deux de leurs programmes, à savoir Résilience Littoral et Résilience Montagne.
Ces feuilles de route sont issues de travaux réalisés en continuité du plan d’urgence territorial pour l’eau via les acteurs locaux, initié par Green Cross, dont le détail est consultable sur www.agireau.eu.
Pour ce qui concerne la destination de notre don, le focus est le suivant:
Une réalisation approfondie du volet "résilience EAU" au sein de ces programmes sera détaillée, en particulier sur la sobriété, les multiples vies de l'eau et sa réutilisation, l'importance d'une meilleure gestion qualitative et quantitative de la ressource mais aussi et surtout les actions concrètes pour y arriver.
Cette mise en avant des bonnes pratiques sera notamment entreprise au sein de certaines régions françaises (aussi bien en métropole qu'en outre-mer), incluant la région Corse qui est un terrain favorable à ces mises en place.
De cette manière seront conduits des observatoires des usages de l'eau, des analyses de l'intégration de l'eau dans les plans de résilience territoriaux ainsi que des recommandations pour les décideurs et la société civile sur le développement de la gestion circulaire et optimisée de la ressource.
Après une première phase de learning expedition structurée autour de rencontres avec des collectivités territoriales, des entrepreneurs, des universités ou encore des associations locales, les travaux feront l'objet d'une publications https://gcft.fr/nos-publications/, puis seront probablement intégrés dans un cahier de recherche à paraître, sur le site de l'Institut pour la Recherche de la Caisse des Dépôts.
> Les précédents cahiers de recherche sont consultables dès à présent ici
Notre action du mois de mai est consacrée au soutien d’actions concrètes sur le terrain pour la sauvegarde des écosystèmes aquatiques et principalement les dernières rivières sauvages qui procurent aux citoyens une eau d’une qualité exceptionnelle.
À ce titre nous nous engageons pour la protection de la biodiversité des rivières intactes qui sont les plus fragiles et les plus menacées.
Aujourd'hui, les rivières sauvages n’existent plus malheureusement, mais certaines sont encore dans un état naturel préservé et les impacts des activités humaines ne perturbent que très peu l’équilibre de leur écosystème.
Elles apportent une valeur économique importante aux territoires et aux vallées qu’elles façonnent, mais ne représentent aujourd’hui que moins de 1 % du linéaire total du réseau hydrographique Français.
Ces "rivières sauvages", presque intactes doivent être protégées pour ce qu’elles sont : des lieux de vie uniques qui nous procurent des ressources et un bien-être dont nous avons besoin.
Les "rivières sauvages" sont essentielles à nos vies…
Leur dynamique fluviale permet de garantir une eau de qualité car elles sont très peu polluées (l’épuration naturelle grâce aux végétaux est fonctionnelle).
Elles sont indispensables pour nous permettre localement les adaptations au dérèglement climatique qui s’imposent à nous.
La préservation des zones humides des fonds de vallées favorise le maintien de la ressource en eau et limite les épisodes de sécheresse.
Elles sont aussi des zones de refuges pour la faune sauvage, car ses habitats sont protégés et les espèces animales aquatiques et terrestres (parfois protégées) peuvent vivre et se développer sur les berges boisées... et des lieux où l’homme peut se reposer, contempler, photographier, rêver, penser, se ressourcer…
> En savoir plus sur Rivières Sauvages
> 10 bonnes raisons de soutenir Rivières Sauvages
> Plaidoyer pour des entreprises contributives et des organisations écologiquement responsables
Notre action du mois d'avril est consacrée à apporter un soutien au développement et à la standardisation d'un projet innovant au stade de prototype qui sera présentée à la Villa Médicis à Rome.
Ce projet, baptisé AWA, est une micro-architecture imaginé par Copacabanon, société française qui conçoit et construit des cabanes en bois. La cabane AWA est une architecture simple et sans détour qui a la particularité d'être entièrement autonome et pensée pour être implantée en milieu isolé. Cet ambitieux projet est porté par le cabinet Nelson Wilmotte Architectes basé à Paris, puisant son inspiration des constructions traditionnelles japonaises aux lignes épurées.
Ce modèle auquel nous apportons notre aide, est le fruit d'une étroite collaboration entre architectes, artisans et ingénieurs. Une micro-architecture conçue de manière durable et écologique et dont l'aspect novateur repose entre autres sur une technologie révolutionnaire qui lui permet d'être totalement autonome et intelligente malgré un environnement potentiellement isolé dépourvu de tous raccordements aux réseaux publics.
Ce type d'habitat innovant permet de :
- . Réduire l'impact environnemental de l'habitat.
- . Impliquer les individus dans leurs consommations énergétiques grâce à une interface connectée de contrôle et gestion en temps réel.
- . Apporter une solution d'habitat autonome, écoresponsable & connecté ; accessible à tous et quelle que soit la localité d'implantation.
Pour la partie traitement des eaux qui nous concerne plus spécifiquement, et en fonction des contraintes locales et de la nature d'un projet, plusieurs systèmes d'approvisionnement en eau pourront être proposés de manière à rendre la cabane autonome :
- L'eau de pluie récupérée pour l'arrosage du jardin et l'eau des WC grâce au dispositif breveté de récupération d'eau en toiture.
La qualité de l'eau de pluie varie en fonction de plusieurs paramètres qu'il faut prendre en compte dans le système de captation. Copacabanon propose des gammes de cabane avec des surfaces de toitures importantes permettant une grande captation de l'eau de pluie avec des surfaces saines et un système de captation des eaux intégré dans la toiture. - L'eau d'un puit ou d'un forage pour une consommation domestique capté par une pompe solaire.
Pour une utilisation quotidienne de la cabane, un système de triple filtration est proposé avec traitement de l'eau par ultraviolet (avec entrée 20/27) qui désinfecte l'eau dès le contact avec la lampe permettant ainsi d'éviter toute utilisation de chaleur ou de produits chimiques dangereux pour l'environnement et qui garantit une eau domestique certifiée par la norme française ACS. - Traitement des eaux usées via un dispositif entièrement autonome énergétiquement.
Copacabanon travaille avec un système d'assainissement non collectif éco-responsable ! Ce dispositif est une filière de traitement des eaux usées domestiques issues de maisons individuelles ou de groupement d'habitations. Ne nécessitant pas d'électricité, elles sont autonomes et acceptent le fonctionnement par intermittence des résidences secondaires. Cette filière est composée d'une fosse toutes eaux assurant le prétraitement de l'effluent, et d'un filtre compact composé d'un média filtrant végétal, durable et écologique, à base de coquilles de noisettes recyclées, assurant ainsi un traitement biologique qui reproduit l'épuration naturelle de l'eau à travers le sol et s'inscrivant au cœur de notre politique de développement durable visant à limiter l'empreinte de l'homme sur son environnement.
Cette innovation répond en tous points aux besoins de prise en considération de façon concrète et ambitieuse de l'importance du traitement de l'eau dans sa globalité à l'échelle individuelle et nous sommes heureux de pouvoir participer à ce projet porteur d'avenir.
A l'occasion de la Journée mondiale de l'eau le 22 mars 2023, nous nous mobilisons au côté d'Action contre la Faim pour faire prendre conscience que l'accès à l'eau est vital.
La crise climatique creuse les inégalités d'accès à l'eau et à l'assainissement dans de nombreuses régions du monde : les phénomènes météorologiques extrêmes rendent l'eau plus rare, plus imprévisible, plus polluée ou les trois à la fois. Le dérèglement climatique n'affecte donc pas seulement la ressource en eau potable, il favorise aussi les maladies liées à l'eau comme le paludisme ou la dengue.
Comme conséquence, aujourd'hui, 2,2 milliards de personnes dans le monde ne disposent pas d'un accès à l'eau potable et 3,6 milliards sont privées de toilettes.
Le manque d'accès à l'eau a également des conséquences sanitaires dramatiques. On estime que, chaque année, plus de 829 000 personnes meurent de diarrhée à cause de l'insalubrité de l'eau potable et du manque d'assainissement et d'hygiène.
En France métropolitaine, on compte 400 000 personnes qui ne sont pas raccordées à un réseau de distribution d'eau potable et d'assainissement et la situation dans les territoires d'Outre-Mer est encore plus alarmante.
Action contre la Faim intervient sur la réhabilitation de point d'eau, la livraison d'eau potable, la construction de latrines d'urgence, la gestion des excréments ainsi que le contrôle des épidémies.
Un système d'approvisionnement en eau et d'assainissement résistant au climat pourrait sauver la vie de plus de 360 000 nourrissons chaque année.
A titre d'exemple, notre soutien pourra aider l'association à approvisionner 200 personnes en eau potable pendant 10 jours grâce à l'achat d'un système de réserve en eau d'une capacité de 30 000 L.
Permettre au communauté l'accès à une eau saine et propre, c'est lutter contre les maladies hydriques, favoriser des pratiques d'hygiènes adéquates et améliorer l'état nutritionnel et de santé de tous, en particulier des enfants et des nourrissons.
Compte tenu de la terrible épreuve traversée par la Turquie et la Syrie, nous avons décidé d'apporter notre soutien à ces populations à travers Médecins Sans Frontières* dont nous savons qu'elle mène un combat de tous les instants pour soulager la souffrance de ceux qui sont si durement frappés.
Notre action prévue pour le mois de février sur le thème de la préservation de l'eau a été reportée au mois d'avril.
> En savoir plus sur Médecins sans Frontières
> Retrouvez ici un point sur les actions menées au 17 avril 2023
* notre don était initialement destiné à La Croix-Rouge française, mais n'ayant pas réussi à avoir un retour de leur part nous nous sommes tournés vers Médecins Sans Frontières qui a réagi immédiatement.
Notre premier soutien en faveur de la préservation de la ressource eau se situe dans une région extrêmement défavorisée où l'ONG Eau et vie mène une action qui nous a séduits par son caractère humanitaire et concret.
Il s'agit d'un accès à l'eau potable dans les bidonvilles (grands oubliés du raccordement) à Chattogram (deuxième plus grande ville du Bengladesh). La campagne menée porte sur le raccordement à l'eau potable de cette population en partenariat avec les autorités locales, ce qui permet un véritable contrôle de la ressource, à la différence de forages et autres sources d'alimentation.
En effet, plusieurs conséquences positives sont directement liées à ce raccordement :
- la mise en place d'un réseau d'eau légal et d'un service géré de manière professionnelle (entreprise sociale locale) limite les risques de contamination de l'eau mais aussi de fuites et ainsi de pertes d'eau, liés aux raccordements clandestins des revendeurs illégaux.
- la mise en place d'un service payant (tarifs en adéquation avec le revenu des familles; la facture d'eau ne représente que 3% de leur revenu moyen, en-dessous du pallier des 5% défini par l'OMS) responsabilise les bénéficiaires, qui paient l'eau à la consommation (relevé des compteurs d'eau individuels), tout comme les sessions de sensibilisation sur l'usage de l'eau le permet.
- la mise en place de compteurs individuels permet la détection rapide et précise de potentielles fuites et autres défaillances sur le réseau (consommation d'eau anormalement élevée à un endroit), et par conséquent l'intervention rapide des équipes pour une réparation optimale. Cela est un moyen de préservation de la ressource non négligeable. Les équipes sont aussi en charge de la maintenance régulière des infrastructures et des tests de qualité de l'eau.
Par dessus tout l'accès à l'eau potable à domicile représente une amélioration des conditions de vie pour ces personnes qui devaient parcourir de très longues distances pour aller remplir leurs seaux d'eau, comme en témoigne la vidéo qui illustre cette action.
Au-delà de ce service si précieux des actions sont menées en faveur de la sensibilisation à l'hygiène (hygiène des mains, usage de l'eau, hygiène menstruelle) et à l'environnement. Les activités d'information abordent principalement la problématique de gestion des déchets et comprennent des journées de nettoyage des quartiers, organisées avec les habitants. L'objectif est avant tout de sensibiliser les habitants à ne pas jeter leurs déchets n'importe où, ce qui crée des décharges "sauvages" avec les dangers sanitaires qui y sont associés. Il s'agit d'insuffler une prise de conscience sur le fait que l'insalubrité participe à la pollution des eaux environnantes et à la prolifération de bactéries.
Nous sommes heureux de participer à notre petit niveau au projet d'accès à l'eau potable en cours de réalisation dans le bidonvilles de CNB Colony, nouveau quartier d'intervention de cette ONG à Chattogram où le réseau primaire de raccordement est fait ce qui va permettre le raccordement du réseau secondaire jusqu'aux habitations.